mercredi 4 février 2009

12 Janvier : Journée Internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste

Je rattrape mon retard, inexcusable, mais tu sais bien que mes multitudes obligations, mondaines, familiales et professionnelles font quelque fois passer mon blog à l'as.

Alors que cette journée est d'une louabilité rare, même si la journée contre l'antisémitisme, le racisme et toute forme d'intolérance existe déjà et que franchement, quiconque ne rend pas mémoire aux victimes de l'Holocauste (rien à voir, encore un fois, avec des bouteilles d'Evian pas chères) ne peut être qu'une de ces enflures.

Parce qu'il me semble que comme nous avons tous étés Berlinois en 61 ou New Yorkais en 01, nous avons tous a être profondément et viscéralement non aryens et dissident nazi. Juif, Rom, Vodka, Homo, Micro, Coco, Chanel, tous, nous aurions pu être susceptibles d'être gazés, brulés ou enterrés par nos frères (ici, le choix est vraiment draconien).

Alors les batailles de mémoire, je les laisse à ceux qui veulent choisir, zapper, conserver juste une partie de leur cerveaux disponible à cette tranche de l'Histoire.

Parce qu'il faut être d'une bétise abjecte pour n'y voir "que" l'extermination des ashkénazes. Il y a bien plus, il y a le systemisme, le scientisme, la minutie, l'Homme animal (prédateur et victime), l'Homme sans poésie, sans cerveaux, celui qui ne vaut même plus le rat qu'il mange.

Il y a les survivants suicidés, ceux qui, après témoignage, n'ont plus supporté le fardeaux d'être les uniques survivants de leur génération. Sans eux, il n'y aurait pas de mémoire. Sans Primo Levy, Romain Gary, Robert Antelme, Stefan Sweig ou autre Bruno Bettheleim, il n'y aurait pas eu la revanche de l'intelligence et la réflexion sur la société qui en découle.

2 commentaires:

Unknown a dit…

J'adore celui-là.
Dorothée

Unknown a dit…

Putain mon pseudo c'est le nom de mon chat mort. Je viens de m'en apercevoir. C'est horrible.
Dorothée