jeudi 23 octobre 2008

24 Octobre : Journée (forcément Mondiale) des Nations Unies

Tu imagines le panards qu'un amateur de cynisme moyen peut prendre avec ce genre de sujet : ironiser sur les petits fours en pleine famine, Kadhafi président de la commission des droits de l'homme, les discours creux et hypocrites... Je m'en serais encore moins lassé qu'une sneakers d'adolescent (je tirais les couettes de mes copines en primaire, j'arrache celles de mes nombreuses -et charitables en dessous dentelés et usagés- lectrices. Qui aime bien chatte.... ouille bien). Une journée mondiale, auto consacrée, pour une cause aussi désespérée que la paix dans le Monde (Raymonde, le cul Lulu, la chatte Agathe, la raie Charles, la glotte Charlotte) c'est le plaisir facile à porté de poignet, l'ambulance à portée de mitraillette. Sortez l'artillerie lourde !

Mais je n'en ferais rien. Mon respect ultime pour quiconque lira ces lignes perdues me pousse à lui offrir le meilleur de ma réflexion, the cream of my cerveau's juice. C'est de cette pièce fumeuse que sort le peu d'air conceptuel frais. Et cette Pensée, tu pourras recracher, fautes d'orthographes comprises, tout droit patrimonial déduit, à ta prochaine soirée mondaine -ce sera toujours mieux que tes Histoires sur un patron juif de la finance internationale qui baise sa secrétaire en pleine crise financière.

On commence par les faits, soyons positivistes. Ces 15 dernières années diminution de, 40% des conflits armés, 30% des réfugiés, 80% des massacres. En 60 une guerre faisait 38 000 morts, aujourd'hui 600. Il y a certes 60 guerres aujourd'hui mais 4 fois plus de démocraties qu'à la création de l'ONU. Et les pays les plus guerriers de l'Histoire (dans l'ordre le Royaume-Unis, la France, les Etats-Unis et la Russie) font moins la guerre (tout est dans le moins). Les dirigeants ayants au moins compris une chose, s'il y a une guerre mondiale, c'est toute l'humanité qui y passera vu la capacité de nos bombes à neutrons. Donc ils se calment un peu.

Alors, je te vois déjà en train de sautiller dans les champs (de mine, il en reste) en train de chanter la paix entre les peuples. Tu amplifierais et aurais confiances dans ce que tu lis (tu le croirais...) en disant, c'est gagné, il n'y a plus de guerres. Déjà si t'as bien tout lu, il en reste 60. N'ensuite, celles du passées, même terminées, existent encore (et là, tu vas plonger dans l'abime de réflexions sur le passé et la mémoire. T'abimes pas la tête, t'en auras encore besoin). Le monde dans lequel nous vivons n'est pas ex nihilo (petit doigt en l'air à partir de la lecture de nihilo s'il te plait). L'Union Européenne s'est créée après 45, donc on peut reconnaitre ses racines chrétiennes (et mon exemple tire tes racines, mais capillaires).

Donc des conflits, il en reste, pléthore même ! Mais je me permettrais de citer notre lion travesti national, Georges-Clémence Eau : "La guerre, c'est quelque chose de trop grave pour la confier à des militaires." Parce que soumettre sans combats, c'est plus propre. Et c'est là que la vraie guerre commence, la Lutte. Et elle concerne plus les portes monnaies que les portes avions. Alors les vrais organismes impuissants face aux guerres dans le monde, ce n'est pas l'ONU, mais le FMI et la Banque Mondiale. Ce sont eux, la SND contemporaine. C'est eux les discours pieux. La faim crève beaucoup plus que les mines auourd'hui.

Ps : en cadeau, je t'offre deux cartes, éloquentes dont la morale seraient : le plus tu dépenses en armes, le moins tu crèves à la guerre :

Première cartes donc, la taille des pays en fonction de leur dépense militaire




Deuxième, leur taille en fonction des morts sur le champs de bataille

lundi 20 octobre 2008

20 Octobre : journée mondiale contre l'OSTEROPOROSE

C'est la journée typique où j'aurais mieux fait de fermer ma gueule, mon google et de rester dans mon lit. Et je conseille à toute personne enclin à l'hypocondrie d'en faire autant plutôt que de lire ces lignes.

Ce matin, à l'aube, vers 11h30, j'allume ma première cigarette, ne fait pas de pompe et regarde à quelle journée immondiale on va encore être mangé : l'ostéoporose. Késako au juste ?

La diminution de la masse des os quand tu prends de l'age.

Et ça ne concerne naturellement pas tout le monde, pour être sujet à être enclin à éventuellement contracter cette saloperie, il faut :

-être blanc (d'ethnie caucasienne comme on dit depuis que race ne concerne que les animaux et les racistes)
-ne pas faire de sport à l'adolescence (l'étau de ressert comme mon anus dans le marais ou un mondain dans un open bar)
-avoir une faible masse corporelle (et pourtant, je me goinfre, mais c'est ma nature à ce qui parait)
-l'immobilisation prolongée (en gros, ne rien faire à part être plongé devant son écran ou son book. Profiter de la vie, ça rend malade en fait)
-la consommation excessive de café, de tabac et d'alcool (j'ai les trois, en rang, main dans la main et dans l'ordre, bingo !)
-enfin, LA condition qui me sauve (avis aux anagramaniaques : dans sauve, il y a suave) : ÊTRE UNE FEMME (et là, dans le cul Lulu, j'ai bien vérifié, ça ne ma regarde pas. Et c'est un peu dommage, juste pour une nuit, avoir des loches et un berlingot, juste pour voir. Et une belle hein, quitte à devoir subir les machismes, autant en valoir la crampe).

Tout de même (tous deux m'aiment, toux de mai) aujourd'hui (et pas demain tu l'auras compris, ces journées mondiales sont chronophages) luttons contre l'ostéoporose, ce fléau des temps immodernes. Parce qu'il y a trop de blanches fumeuses, caféoniomanes, alcooliques et qui bougent pas assez leur derrières. Donc tu te lèves, tu te bouges un peut, de toute façon, demain, c'est la journée des vieux. Tu pourras te rattraper.

ps : un bon anniversaire à Roger Hanin (aka commissaire Enrico, je ne ma lasserais JAMAIS de voir cette scène).

jeudi 16 octobre 2008

17 Octobre : Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, Journée européenne du refus de la misère

Ces connards ne sont même pas capable de faire preuve d'un minimum d'unité. Ils n'ont même pas la dignité de faire cause commune. Ah ça non !

Avec à ma droite, la journée mondiale de l'ELIMINATION (une formule dont la poésie n'a d'égale que l'espérance qu'elle dégage) de la pauvreté. Et à ma gauche la journée européenne du REFUS de la misère. Attention à ne pas confondre, leur non-action n'ont rien à voir. Sinon qu'elles seront suivit de non-effets et qu'ils pourront se redonner rendez vous dans un an pour ce non-événement.

Encore aujourd'hui, on ne sait pas qui a plagié l'autre dans son élan d'hypocrisie. Était ce la misère d'idée ou la pauvreté de concept ? En tout cas, ils (les fameux ils) vont encore nous jurer, la main sur le cœur (histoire qu'on ne pique pas leur portefeuille) que ces journées sont utiles.

Et je veux bien les croire puisque, évidemment, les pauvres s'éliminent de jour en jour. Et on refuse de plus en plus les miséreux. Alors si toi aussi tu veux célébrer ces journées aussi faux cul qu'une résolution onusienne ou qu'un discours de Chirac, prend la première arme blanche qui te passe par la main, et va éliminer de la pauvreté dans la rue.

PS : c'est aussi la journée mondiale du don d'organe. Moi j'en donne un quotidiennement à ma greluche mais une fois mort, qu'ils crèvent tous. De toute façon, qui voudra de mes organes ? Pourris jusqu'à la moelle.

16 Octobre : Journée mondiale de L'ALIMENTATION

En pleine semaine du gout, t'as la journée de l'alimentation. C'est pareil, sauf que le premier s'adresse à ceux qui ont à becter et l'autre, c'est pour les crèves la faim. Soit les 12 tués/minute dans le monde cette année.

Je te fais un petit rappel sur le droit à l'alimentation (qui est un droit de l'homme depuis 1945) : la faim dans le monde concerne 925 millions de personnes. 100 millions de plus que l'année passée, c'est beaucoup. Et puis l'aide internationale est à son plus bas niveau depuis 40 ans. En France, on compte 100 000 sdf. Malheureusement, les Restos du cœur ont de beaux jours devant eux.

Et comme je préfère pas trop ironiser sur ces sorts, question de karma, je te laisse admirer ces cartes, éloquentes.

LA FAIM DANS LE MONDE EN 90



LA FAIM DANS LE MONDE EN 2000

mercredi 15 octobre 2008

15 Octobre : Journée mondiale de la FEMME RURALE

Dans notre cher pays, il y a 3% de paysans, on va dire que la moitié sont des femmes. Soi une journée mondiale pour 1% de la population (j'ai toujours été mauvais, divisionnement parlant) c'est peut. Une journée mondiale du faux bad boy représenterait plus de personnes (surtout à Paris à chaque coin de rue, c'est fatiguant, t'as le mec avec des tonnes de sappes sur lui, école de commerce, papa maman pour remplir son frigo qui se la raconte. La tête à claque par exellence.)

Donc la femme rurale, c'est surtout dans les autres pays, soi disant pauvres (mais je suis sur qu'ils cachent très bien leur jeu... dans les coffres de leur dirigeant) qu'il faut les trouver (ou qu'on les cherche, je suis à fond dans le néo syntaxisme en ce moment). Elles souffrent, du patriarcat, de leur labeur, de leur ex (si zion). Et elles ne rêvent que d'une chose : monter à la ville. Là où les choses seraient tellement plus roses pour elles. Leur emancipation passe par l'exode rurale (et quelques passes au passage parce que quand t'arrive sans relation dans une megalopole, les seules que tu peux avoir sont sexuelles et bassement tarifiées.) Donc on les plaint et on salut leur courage de femmes rurales. Nous, les hommes citadins.

Sauf que. Sauf que nos rombières à nous, citadines comme pas deux, passionnées de shopping, de boites, d'open bar et d'expos hyper branchées, de quoi elles rêvent ces eternelles insatisfaites (même quand tu leur sort le grand jeu de l'amour pates-dvd-crampe-romflement) : de grand air, de campagne, de se mettre au vert (alors que les mettre, au vert ou ailleurs, c'est du kif kif). Elles veulent revoir leur Normandie, faire l'amour en mer, jouer la belle des champs (en buvant du champ, evidemment). Ces nostalgiques de mes deux. Faut leur rappeler que leur grands mères se sont battues pour l'inverse, que la vie à la campagne, c'est pas rose, c'est morose et qu'elles votaient même pas à l'époque.

Alors la prochaine fois que ta greluche veut faire sa crasseuse comme mamie pendant un week end à la campagne rappelle lui qu'elle ne fait que soutenir les exactions machistes du tiers monde. Moi, ça me fait penser au bad boy qui est bourré d'argent de poche. Et le brushing est bouclé.

mardi 14 octobre 2008

14 Octobre, journée mondiale de la NORMALISATION

C'est la 38éme édition et elle passe aussi inaperçue qu'un abus de biens sociaux en Corse (ou en Ile de France, c'est kif kif). Ce qui se comprend vu ton ignorance profonde cette noble cause.

Alors le mieux, me dit ton dans les cercles d'initiés dont je suis un membre éminent, c'est d'expliquer à partir d'un exemple. Si j'étais un simple connard avide d'apriori sur le monde économique qui nous entoure, j'aurais pris celui des jouets chinois. Lesquels ne correspondent pas aux règles de sécurités en vigueur dans notre cher et puissant pays. Et ça se comprend qu'il faille une journée de la normalisation dans ce cas là. On va pas laisser nos chiares jouer avec n'importe quoi. Déjà qu'on leur laisse un monde complètement pourri, qu'ils puissent au moins s'amuser avant de le réaliser.

Mais la normalisation, désolé pour ceux qui l'ont crée et qui le mettent bien en gras sur leur cv tellement ils en sont fiers, je trouve que ça sent mauvais. Parce que normal, c'est plus trop un mot à la mode de chez nous. On sait bien que les choses "normales" ne sont que des exemples de plus dans notre impérialisme de valeurs (et oui, je sais être aussi démago qu'un Chiraco-Besanceniste).

Devenir normal va être synonime de banal, gris, tous les mêmes, uniformisés, au garde à vous. Cette journée fait fit de la folie, des différences, de nos spécificités. Après les jouets chinois, à qui le tour ? Les films, la musique et les autres créations artistiques, la santé, la bouffe (on en ferrait une tronche si nos fromages n'étaient pas estampillés normalisés), la bibine, enfin : le cul (tu croyais pouvoir y échapper mon cochon ?)

Car cette journée en vérité, c'est la journée mondiale des psychiatres. De ceux qui ont le pouvoir de partager le monde entre normal et pas normal (et de ce faire grassement payer au passage). Qui vont te dicter la normalité jusque dans ton lit. Te faire culpabiliser comme un curé quand tu te touches en plotant Marie (ou Jesus, tu choisis, soit tu kiffes les MILF vierges, soit t'es plutot necro homo).

En tout cas, c'est finit les jours des fous, les mardi gras, les jours que tu dégentes comme il se doit. On envoye des CRS à Bayonne aujourd'hui. Et on celebre cette journée de la normalisation. Si j'étais un adolescent boutonneux, je crirais au fascisme. Et je le fais, ça me rajeunit.